Les codes de l’AFCEN sont utilisés comme référence pour des équipements nucléaires de plus d’une centaine de centrales, en fonctionnement en cours de construction ou en projet.
Le tableau ci-après synthétise l’utilisation des différents codes AFCEN dans le monde aux différentes phases de projet, de conception, de construction ou d’exploitation des réacteurs concernés.
P : en projet / C : en construction / E : en exploitation
Au-delà de ces applications formelles et compte tenu de leur réputation, les codes AFCEN ont également servi en France dans la conception de nombreux autres matériels et installations nucléaires de recherche, sans en être des références officielles.
On peut citer par exemple :
- la conception de certains matériels mécaniques et de certaines parties d’ouvrages de génie civil d’installations nucléaires de recherche : Institut Laue-Langevin, Laser Méga Joule, European Synchrotron Radiation Facility, European Spallation Source (ESS, en construction, Suède), Multi-purpose hYbrid Research Reactor for High-tech Applications (MYRRHA, en projet, Belgique).
- la conception de chaudières nucléaires pour la propulsion navale.
La construction des équipements des chaudières nucléaires de propulsion navale, (il s’agit globalement des équipements principaux des circuits primaires et secondaires), de responsabilité DCNS (désormais Naval Group), s’appuie sur un référentiel technique spécifique qui renvoie au code RCC-M pour ce qui concerne la conception. L’industrialisation et la fabrication se conforment à des règles internes, techniquement très proches de celles du code RCC-M.
Cette organisation particulière est liée à l’histoire de la propulsion nucléaire : les savoir-faire de cette industrie ont été très tôt codifiés dans des instructions et procédures, s’enrichissant progressivement du retour d’expérience et de la normalisation externe. En particulier, dès la parution du code RCC-M, DCNS s’est attachée à s’assurer de la cohérence de ses règles avec celles du code, et à la cohérence d’ensemble conception/fabrication, tout en préservant certaines particularités liées aux spécificités des équipements de propulsion navale (dimensions, difficultés d’accessibilité et démontabilité, exigences de tenue des équipements aux sollicitations “à caractère militaire”, exigences de radioprotection du fait de la proximité permanente de l’équipage,...).